Identité nationale : Française.

Publié le par Meliam

Identité internationale : Européenne

Identité mondiale : Terrienne

Identité locale : Banlieusarde.

Un débat pour chaque identité ? C’est Eric Besson qui va avoir  du boulot....



    "Allons enfants de la patrie …". Patrie. Nation. Identité. 3 mots pour un débat qui fait grincer des dents et brandir les drapeaux tricolores. Rechercherait-on une identité nationale exacerbée comme c’est le cas aux Etats-Unis, histoire de réunir sous le même drapeau, hymne et le même rêve de réussite des individus imprégnés d’une histoire, culture, origine et langue différente ? L’opportunité de mettre de côté le communautariste pour le remplacer par le nationalisme ? Mais la France, ce n’est pas les Etats-Unis. Pas de drapeaux français accrochés aux fenêtres, pas d’hymne national chanté à tue tête par tous les écoliers chaque matin, et pas de rêve typiquement français de réussite, tel l’ « American dream ».

 

    Alors pourquoi une telle frénésie identitaire ? Pour quels objectifs (autre qu’électoralistes) ?

L’identité française des années 50 est différente de celle de l’an 2000. En effet elle évolue, en fonction des flux migratoires, des transformations géopolitiques et historiques. La France n’est plus un Empire, le français n’est plus l’une des principales langues parlées au monde, et son histoire n’est plus aussi reluisante  qu’on a bien voulu nous le faire croire (Bonapartisme meurtrier, la page sur l’esclavagisme longtemps oubliée, colonialisme générant humiliations et discriminations, rôle critique du gouvernement de Vichy, utilisation de la torture dans la Guerre d’Algérie…).

 

    Serait-ce à cause de ces «auto-flagellations» dénoncées par Sarkozy dans son discours en  2007 : "Nous n’avons pas à rougir de l’Histoire de France", que le gouvernement lance ainsi ce grand débat ? Y a-t-il une fierté à être Français ?

La plupart du temps, on ne l’a pas choisi. Ce n’est pas l’attrait de la culture française ni l’envie de voir la Tour Eiffel qui a poussé les individus à s’installer en France (quelque soit le moment où ceux-ci sont arrivés -il y a 3 siècles, ou une dizaine d’années-), mais des raisons économiques et/ou familiales. Alors doit-on se sentir fier d’un élément de notre identité que l’on a pas choisi de notre plein gré ? Doit-on se sentir plus fier d’être Français, Tchèque, Vietnamien, Argentin, Européen, Humain ?

 

   Pour ma part, je me sens fière d’essayer de réfléchir.


Publié dans Billets d'humeur

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